J’aime l’automne, la nature qui se calme, les odeurs de feuilles mortes. C’est comme si la nature était enfin autorisée à se reposer. Tout ce tumulte excité, ce flux continu d’activités, cette résistance à la vulnérabilité dans laquelle nous semblons nous être perdus. Quelque part, il y a un moment où cela suffit. L’achèvement, l’espace pour la contemplation, la réflexion sur ce qui a été, le merveilleux et la tristesse, le combat et la joie, tout cela peut être là.

De même que tout changement peut apporter de la joie, comme par exemple la naissance d’un enfant ou d’un petit-enfant, le changement peut également susciter des inquiétudes, comme par exemple l’arrivée d’un nouveau voisin ou d’un nouveau collègue lorsque le premier contact ne s’est pas bien passé. Cela nous rend incertains et vulnérables. À quelles situations inconnues serions-nous confrontés ?

Un soir, je réfléchissais et je priais. Soudain, j’ai été habitée par des sentiments et des pensées de paix, de force et de disponibilité pour tout ce qui pouvait se présenter sur mon chemin. L’appel à aller là où l’Esprit me conduira, à faire le chemin qu’Il a préparé, à participer à la mission que le Seigneur nous donne : que nous sommes tous appelés à la sainteté et que nous partageons cette appel avec ceux et celles qui nous entourent.

Prenons l’exemple de l’Évangile selon Matthieu 28, 16-20. Ce texte exprime la mission à laquelle les chrétiens s’identifient encore aujourd’hui : « De toutes les nations faites des disciples » (v 19). La mission pour l’Église, pour nous, est placée dans le texte entre deux certitudes. La première est que notre mission est fondée sur l’identité de Jésus : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez !… » (v 18-19). Dans cette perspective, nous pouvons agir avec toutes nos faiblesses, nos craintes et nos doutes. La deuxième certitude est que Jésus sera présent. Il sera là où Il nous envoie : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (v 20).
Où Jésus nous envoie-t-Il ? Où et comment pouvons-nous contribuer à la mission de Dieu dans ce monde ? À quoi nous nous sentons appelés ?

Je me sens proche de l’automne, avec son odeur de feuilles mortes. En effet, ici, tout ralentit et se transforme, pour faire de la place, pour inspirer la disponibilité, la nouveauté et la sensibilité. Une feuille qui tombe me fait prendre conscience des jours et des temps passés, me rend mélancolique, tempère mes ambitions et me fait sourire lorsqu’il s’agit de l’avenir.
Nous, amis de Jésus : allons, transmettons Son amour !

Hadeweij de Quaasteniet