Un penseur rebelle comme Érasme

Avez-vous déjà entendu parler d’Érasme ? Peut-être par le programme Érasme dans les écoles. Mais qui était-il ?

En été, j’ai lu sa biographie, écrite par Sandra Langereis. Elle décrit minutieusement la vie et l’œuvre de l’homme. Cela permet de se rapprocher de l’époque et du contexte dans lequel Érasme a travaillé. De plus, les milliers de lettres qu’il a laissées nous permettent de mieux connaître la personne et son caractère. Icône de l’humanisme au fil des siècles, Érasme n’a jamais été très apprécié par les Églises. Il était prêtre et augustin et connaissait bien les langues classiques et l’hébreu. Grâce à cela, Érasme a pu effectuer son travail de traduction de la Bible. Il avait un caractère rebelle et il était motivé par un besoin sacré de rechercher l’origine véritable des écrits bibliques. La vocation d’Érasme était la transmission des textes et des traductions. Peu à peu, il réussit à convaincre quelques-uns de ses confrères de ses découvertes. Et il était évident que beaucoup ne le comprenaient pas non plus, parce qu’ils voyaient surtout en Érasme une grande menace de destruction des traditions et des dogmes. Érasme n’a jamais réellement fait ou voulu cela, et il n’a jamais quitté l’Église comme son contemporain Luther. Il a surtout réfléchi de manière rebelle à partir d’une position engagée au sein de l’Église. C’est bien de se rendre compte que le christianisme était une religion marquée par des divisions, où les opinions étaient irréconciliables et nous comprenons bien que les conflits menacent l’unité.

C’est pourquoi il est important de continuer à commémorer la fin de la guerre (des activités seront organisées en janvier à La Roche pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y a 80 ans, dans notre région). La commémoration est importante, tout comme la prière. Chaque année nous passons aussi une semaine en janvier à prier pour l’unité des chrétiens. Non pas que nous devions tous commencer à vivre notre foi de la même manière, mais nous pourrions commencer à considérer nos différences comme une force qui nous permet de placer le Christ au centre de notre foi. Il n’y a pas qu’une seule vraie voie et c’est peut-être pour cela que nous pouvons tous apprendre un peu d’Érasme : la pensée rebelle est un don, montre Érasme. Et l’Église en a besoin, encore aujourd’hui : les unités pastorales ont besoin de ces personnes pour faire face aux défis auxquels elles sont confrontées, aussi aujourd’hui et demain. Le thème du jubilé 2025 indique déjà que nous sommes ensemble pèlerins sur le chemin de l’espérance. Et il y a plusieurs chemins qui mènent au Royaume de Dieu.

Hadeweij