Comme en bien des domaines, le Covid 19, en raison de sa virulence, a imposé ses précautions et ses restrictions sanitaires. Ainsi, la traditionnelle procession du Saint Sacrement à La Roche, beaucoup l’espérait mais allait-elle avoir lieu ? Et voilà que le lundi précédent, les églises s’ouvraient à nouveau au culte par décision des autorités sanitaires après plus d’un trimestre de fermeture. La procession allait donc pouvoir sortir et créer la joie et la ferveur. Préparée dans la hâte et la sobriété, elle n’avait peut-être pas l’éclat des autres années mais cela n’a rien ôté à sa beauté populaire.

Après la messe solennelle, la procession s’est mise en route vers les reposoirs installés dans les différents quartiers de la ville. Quelques bannières entouraient le dais tandis que, en nombre, les enfants de la catéchèse, portant des paniers, se tenaient prêts pour le lancer des pétales de fleurs.

Le beau temps était au rendez-vous et les touristes aussi. Les uns étaient attablés aux terrasses tout au long du parcours, souvent dans le silence.  D’autres, respectueux et attentifs à ce qui se passait, se recueillaient un instant. A chaque arrêt, des prières étaient dites pour les gens des quartiers. Les services publics, sociaux ou religieux étaient évoqués avec reconnaissance. Chaque halte se clôturait par une bénédiction du Saint Sacrement. En face du home Jamotte, une pensée toute spéciale était adressée aux résidents et au personnel, applaudi chaleureusement pour son dévouement.

En ce temps de pandémie, une célébration comme la Fête-Dieu peut prendre une tournure inhabituelle mais cela n’enlève rien à l’ardeur du sens religieux et populaire d’un tel événement, important pour beaucoup et nourrissant.

R.M.