La joie d’accueillir l’inattendu

L’inattendu et la joie… magnifique combinaison !

L’inattendu… soyons honnêtes, souvent ne nous fait-il pas peur ? Et pourtant, quand nous regardons notre vie, avions-nous tout prévu ? Ou combien de fois l’inattendu s’est-il invité dans notre vie et a-t-il fait ce que nous sommes aujourd’hui ?

La joie…, c’est quoi la joie ? Un but ultime, que nous cherchons tous ? Ou des moments de notre vie où nous nous sentons tout simplement bien ? Parfois court, parfois durables. Des moments présents qu’il s’agit de déguster.

« La joie d’accueillir l’inattendu » nous invite à prendre du recul sur notre approche de la vie. Lorsque nous sommes malades et que nous ne pouvons pas faire ce que nous avons prévu. Cela change-t-il notre vision de la vie ? Pouvons-nous l’accepter avec joie ? Serait-ce alors une opportunité pour se concentrer sur l’état de notre esprit ? Accepter que nous ne pouvons pas maîtriser tout ? Être ouvert à tout ce qui peut arriver ? Accueillir l’inattendu, c’est accueillir la vie et le dynamisme. Facile quand cet inattendu est plaisant. Difficile quand il vient détruire quelque chose que nous aimons. Dans notre temps où l’incertitude, la peur, la complexité sont les mots bien souvent employés, nous pouvons essayer d’avoir un cœur ouvert pour l’inattendu, de faire preuve de créativité pour rebondir, de flexibilité pour nous adapter et persévérer. Alors nous continuerons à construire autrement notre espace de la joie.

Dans les semaines à venir, nous, les chrétiens, nous attendrons l’Inattendu. L’enfant Jésus naîtra au milieu de nous. C’était aussi une période sombre à Bethléem. Les pauvres devenaient plus pauvres. Les riches et les puissants ont abusé de leur position pour leur propre profit. Pour la famille de Joseph et Marie, il n’y avait pas de place, les portes restaient fermées. Aujourd’hui encore, nous gardons les murs de la forteresse Europe fermés autant que possible aux familles, aux grands-parents et aux jeunes qui fuient la pauvreté et la violence. Il n’y a pas de place pour eux. La peur règne. Mais Dieu lui-même ne s’est pas laissé décourager par les portes fermées. C’est là, parmi des personnes pour lesquelles il n’y avait pas de place dans la société, qu’Il est né, apportant la lumière, la paix et la joie. Nous nous réjouissons de la joie d’une nouvelle vie. Nous désirons ardemment la lumière, la paix et la joie dans ce monde en ces temps de distance et de méfiance. Dieu vient à nous. Il est proche de nous, même lorsque la vie est difficile. Comment fêterons-nous Noël cette année ? Avec toute la communauté ensemble ou en petit cercle ? Nous le verrons. Mais la lumière de Dieu brillera, à travers les murs pour dissiper les ténèbres. J’espère que nous accueillerons l’enfant Jésus comme une bonne nouvelle inattendue, un bonheur qui nous donne de la joie.

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