La joie de célébrer
Les cloches sonnent à la volée ; les fidèles sortent de l’église après la messe dominicale. Heureux de se retrouver. Il y a un vrai bonheur à rencontrer d’autres chrétiens, dans l’élan de la joie du Ressuscité. La joie de célébrer fait partie de notre vie, nous le voyons aussi au travail, à l’école, dans la politique, dans notre famille…
Mais parfois, il y a aussi des tensions. Entre collègues, frère et sœur, enseignant et élève, entre voisins, entre politiciens, entre les paroissiens d’une Unité Pastorale, qui parfois ne veulent pas regarder plus loin de leur propre clocher. Pourquoi cette tension si nous pouvons choisir de vivre ensemble dans la joie ?
Ce n’est pas seulement un phénomène de notre époque ; l’évangéliste Luc en parle en détail dans les Actes des Apôtres (chapitres 11 à 15)*. Il y a l’Église-mère à Jérusalem et de nouvelles églises à la périphérie, par exemple à Antioche. Il y a des différences, l’Église à Jérusalem doute là où la communauté d’Antioche est toujours en communion avec elle. Il y a des questions sur l’identité et l’unité de l’Église. Et ce que nous pouvons apprendre d’eux, c’est que ces questions sont posées et discutées ensemble : être une Église n’est pas quelque chose qu’on vit seul !
La discussion entre Jérusalem et Antioche pourrait avoir conduit au premier schisme de l’Église : une Église chrétienne pour les Juifs et une autre pour les non-Juifs. Cela ne s’est pas passé, car ce ne sont pas les racines et les traditions qui forment l’unité des croyants, mais c’est Jésus. Les différences n’empêchent pas l’unité. Au contraire, ils lui donnent la richesse, la beauté et la joie si nos cœurs s’y ouvrent !
Comment cette histoire des premiers chrétiens peut-elle nous aider à célébrer ensemble avec joie, à être unis avec nos différences :
- Entendre ce qui motive l’autre
Barnabé est envoyé à Antioche pour voir ce qui s’y passe. Il écoute attentivement et découvre que Dieu est à l’œuvre. Cela lui donne la joie !
- Se porter les uns les autres
Barnabé cherche de l’aide pour la communauté d’Antioche. Et à Antioche, les fidèles récoltent pour la communauté de Jérusalem frappée par la famine.
- Être ensemble pour trouver une solution
Le conflit est évalué ensemble. Les expériences sont partagées, les difficultés exprimées et une solution est recherchée qui rende justice à l’individualité de chacun.
- L’unité est approfondie
Ce ne sont plus l’origine et la tradition qui sont déterminantes, mais la grâce de Dieu en Jésus. Il réunit des personnes très différentes qui veulent célébrer ensemble.
- Ouvrons-nous à la surprise de l’Esprit
La solution n’est pas seulement le fruit de notre intelligence, mais un don de Dieu. Le Saint-Esprit montre le chemin.
Essayons d’être des témoins de la Bonne Nouvelle et de la célébrer ensemble avec joie !
Hadeweij de Quaasteniet
* L’édito est trop court pour entrer dans les détails, donc n’hésitons pas à prendre notre Bible et de lire l’histoire.