La joie d’expérimenter la fraternité

Une crise sanitaire sans précédent secoue le monde entier depuis presque deux ans. À plusieurs reprises, nous avons été amenés à vivre le confinement pour limiter les contaminations. Il nous faut reconnaître qu’il était temps que nous nous arrêtions pour réfléchir sur nos modes de vie et tirer les leçons de ce dramatique événement.

Dans un monde où l’égoïsme est devenu la règle, le coronavirus nous envoie un message clair : la seule manière de nous en sortir, c’est la réciprocité, le sens d’appartenance à une communauté dont il faut prendre soin, et qui peut prendre soin de nous. Il s’agit de la communauté humaine. Le Pape François, témoin de notre époque, a déclaré que « personne ne se sauve tout seul » et qu’il est arrivé le moment de « rêver d’une seule et même humanité » dans laquelle nous sommes « tous frères » (Fratelli Tutti 7-8). Seule la fraternité peut nous aider à faire face aux grands défis de notre temps. 

Nous croyons que ce monde fraternel est possible. Car dans nos milieux de vie où le prochain est parfois perçu comme un ennemi ou un obstacle à la réalisation de nos intérêts personnels, nous avons eu l’occasion d’expérimenter avec joie cette fraternité à travers la bienveillance manifestée par certaines personnes. Nous pensons particulièrement à ceux et celles qui se sont mobilisés pour mener des actions de solidarité auprès des personnes en difficulté lors des différents confinements et après les inondations qui ont eu lieu à plusieurs endroits en Belgique. Il est touchant de constater qu’en plus de l’aide locale des voisins, des familles entières ont traversé le pays pour venir soutenir des personnes sinistrées qu’elles ne connaissaient pas auparavant. Ces personnes de bonne volonté sont des véritables étoiles dans l’obscurité de notre monde.

Ces signes d’espoir nous font croire qu’un monde nouveau est possible. Pour continuer à expérimenter cette fraternité, il nous faut généraliser ces gestes de solidarités dans notre vie quotidienne.

Auguste MOANDA